Forum régional de l’OMS : Les ministres africains veulent transformer la santé en un moteur de prospérité

Les ministres de la Santé des 47 pays de la Région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont ouvert lundi 25 août 2025, à Lusaka (Zambie) la 75ᵉ session de leur Comité régional, avec l’ambition de bâtir des systèmes de santé solides, inclusifs et souverains, capables de soutenir à la fois le bien-être des populations et la prospérité économique du continent.

Présidant l’ouverture des travaux, le chef de l’État zambien, Hakainde Hichilema, a appelé à « renforcer la diplomatie de la santé pour lutter contre les inégalités », tout en positionnant la santé comme « un moteur du commerce et de l’industrialisation régionaux ». Pour lui, l’harmonisation des réglementations sanitaires entre pays africains est une condition essentielle à l’intégration régionale.

Dans le même esprit, le ministre zambien de la Santé, Dr Elijah Muchima, a plaidé pour une action collective face aux menaces sanitaires complexes. « Aucune nation ne peut surmonter seule ces défis », a-t-il insisté, appelant à une coopération accrue, au partage d’expertise et à l’innovation africaine.

Le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué une réunion qui « arrive à un moment crucial pour tracer un avenir plus durable pour la santé des Africains ». Face à un paysage financier mondial difficile, le directeur régional de l’OMS, Dr Mohamed Janabi, a exhorté à considérer la santé « non comme un coût, mais comme une pierre angulaire de la prospérité ».

Au programme des trois jours de travaux figurent des dossiers prioritaires tels que la lutte contre les pénuries chroniques de sang, l’amélioration de la santé bucco-dentaire d’ici 2030, l’élargissement de l’accès aux soins de réadaptation, la réduction de la mortalité maternelle et infantile, ainsi que l’accélération des efforts contre le paludisme.

Les ministres examineront également des stratégies pour combler le déficit critique de personnel de santé et renforcer la préparation aux crises sanitaires, après plus de 250 urgences de santé publique enregistrées en Afrique en 2024.

Les résolutions qui seront adoptées à Lusaka devraient marquer un tournant, en redéfinissant la santé non seulement comme un droit fondamental, mais aussi comme un pilier de développement et de résilience pour l’Afrique.

Source : AIP