L’Université Peleforo Gon Coulibaly (UPGC) de Korhogo a organisé, le vendredi 21 novembre 2025, une journée portes ouvertes consacrée au troisième Observatoire de Recherche sur l’Environnement de Nambékaha (OREN), implanté dans la sous-préfecture de Tioroniaradougou, à 25 kilomètres de Korhogo. Après l’Observatoire du Parc national de Taï et celui installé à la station géophysique de l’Ampto, l’OREN de Nambékaha constitue le troisième dispositif de ce type en Côte d’Ivoire, témoignant de la volonté des autorités de renforcer la recherche environnementale en zone de savane.
La cérémonie d’ouverture, placée sous le parrainage du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Professeur Adama Diawara, s’est tenue dans la salle B de la bibliothèque de l’UPGC. Elle a réuni un large panel d’acteurs administratifs, académiques et politiques, parmi lesquels le sous-préfet de Tioroniaradougou, représentant le préfet de la région du Poro André Ekponon Assoumou, les professeurs Mohammadou Merawa et Arona Diedhiou, conseillers techniques au ministère, ainsi que Dr Fabrice Courtin, délégué de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD).

Cette première phase a permis de présenter à la communauté universitaire les équipements scientifiques de pointe et les orientations de recherche du nouvel Observatoire, conçu pour mieux comprendre les dynamiques environnementales propres aux zones de savane. Pour la présidente de l’UPGC, la Professeure Aoua Sougo, l’OREN constitue un levier majeur pour promouvoir des modèles agricoles durables face aux défis posés par le changement climatique. Elle a salué l’impulsion donnée par le ministre Adama Diawara ainsi que le soutien déterminant de l’Agence Française de Développement (AFD), via le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), de l’IRD et des partenaires techniques.
Le coordonnateur de l’Observatoire, Dr Siélé Silué, a détaillé les capacités techniques de la plateforme : infrastructures modernes, laboratoires équipés d’outils de dernière génération et axes de recherche couvrant le climat, l’hydrologie, la biodiversité, les sols et les pratiques agricoles. Selon lui, l’OREN se positionne comme un véritable outil d’aide à la décision, capable de produire des données scientifiques fiables pour éclairer les politiques publiques dans un contexte de mutations environnementales rapides.
Le Professeur Mohammadou Merawa a, pour sa part, rappelé les avancées rendues possibles grâce aux projets du ministère, notamment ceux financés par l’AFD, qui contribuent à moderniser la recherche universitaire ivoirienne. Quant au Dr Fabrice Courtin, il a souligné le rôle stratégique de l’OREN dans l’analyse des changements climatiques et des transformations socioéconomiques :
« Face aux mutations socioéconomiques, l’OREN est indispensable pour comprendre, anticiper et agir », a-t-il déclaré, saluant la solidité de la coopération scientifique entre l’IRD et les institutions ivoiriennes, un partenariat de plus d’une décennie.

Représentant le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, le Directeur régional de l’Agriculture du Poro, Paon Max, a mis en lumière les investissements du Projet 2PAI-Nord. Plus de 144 millions de FCFA ont été mobilisés pour renforcer les équipements du laboratoire de l’Observatoire. Il a également annoncé la création prochaine d’un incubateur d’entreprises agro-industrielles au sein de l’UPGC, ainsi que la formation de 800 jeunes aux métiers de la transformation agricole.
Le directeur de cabinet adjoint, Djimbala Diakité, représentant le ministre Adama Diawara, a réaffirmé que l’OREN s’inscrit dans une stratégie nationale visant à bâtir un écosystème scientifique de référence consacré aux changements globaux. Il a exprimé le souhait de voir cette plateforme devenir un centre majeur de recherche sur le climat, la biodiversité, l’hydrologie et l’agriculture en zone de savane sèche. À cette occasion, un véhicule 4×4 a été remis au coordonnateur pour faciliter les déplacements sur le terrain.
La journée s’est poursuivie par une visite des stands installés sur l’esplanade de la bibliothèque, où les participants ont pu découvrir les équipements scientifiques de haute technologie utilisés par les chercheurs. Elle s’est achevée par une visite du site de Nambékaha, en présence du chef du village et de ses notables, qui ont procédé à une bénédiction symbolique de l’infrastructure, marquant ainsi son ancrage dans la communauté locale.
Source : linfodrome.com

laissez un commentaire