La sous-préfecture de Tiébissou (Centre, région du Bélier) a engagé une action ferme pour lutter contre le phénomène persistant des élèves sans documents d’état civil, en accordant un délai d’un mois aux collégiens de sixième dépourvus d’acte de naissance ou de jugement supplétif pour se mettre en règle.
L’annonce a été faite mercredi 12 novembre 2025 par le sous-préfet Claude Djéréhé Gervaise, lors d’une rencontre qu’elle présidait entre la direction du collège moderne de Tiébissou et les parents d’élèves. Cette première réunion de l’année scolaire 2025-2026 était consacrée, entre autres, à la question de l’identification administrative des nouveaux élèves, soulevée par la principale du collège, Mme Soro, née Koné Mariam.
Face à la persistance de la situation, malgré les multiples rappels des autorités scolaires, Mme Djéréhé a estimé que « la tolérance a assez duré ». Elle a précisé que les élèves concernés ont jusqu’au 12 décembre 2025 pour présenter les pièces requises. Passé ce délai, « tout élève sans acte de naissance, actuellement identifié par des matricules alphabétiques, sera mis hors des classes jusqu’à la régularisation de sa situation », a-t-elle prévenu.
Mme le sous-préfet a rappelé que l’acte de naissance constitue une condition essentielle non seulement pour la scolarisation, mais aussi pour l’existence juridique de l’enfant. « Depuis mon arrivée, j’ai signé près d’un millier de jugements supplétifs au profit d’élèves, mais certains parents ne viennent même pas retirer ces documents. Aujourd’hui encore, il y a des parents qui refusent de déclarer leurs enfants à l’état civil », a-t-elle regretté, appelant les familles à faire preuve de responsabilité.
Pour sa part, la principale du collège moderne a expliqué qu’elle a été installée le 18 septembre 2025 et que les cours ont débuté le 23 septembre avec 256 élèves répartis en quatre classes de sixième dans ce nouvel établissement. Elle a insisté sur l’importance d’une identification régulière pour constituer des dossiers scolaires fiables dès la première année du secondaire.
La rencontre s’est achevée sur un appel conjoint de l’administration scolaire et de la sous-préfecture invitant les parents à engager sans délai les démarches nécessaires, afin de garantir aux enfants une scolarité sans interruption et conforme aux exigences de l’État civil.
Source : AIP

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