Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), à travers la Direction générale de la recherche et de l’innovation (DGRI) et la Chaire UNESCO IAHSO, a organisé du 1e au 2 décembre 2025, un atelier national à l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI).
Cette rencontre, réunissant chercheurs, décideurs et partenaires internationaux, avait pour thème : « De la propriété du savoir à la science ouverte : repenser la production et la diffusion de la recherche en Côte d’Ivoire ».

L’objectif de cet atelier ambitieux était de poser les fondations d’une politique nationale de science ouverte. Pendant deux jours, les participants ont débattu des enjeux cruciaux liés à la transformation des modes de production et de diffusion de la recherche. Parmi les sujets abordés, l’importance des identifiants persistants (PID) tels que ORCID et DataCite a été mise en avant pour améliorer la visibilité et l’intégrité scientifique, ainsi que la nécessité de créer un consortium national autour de ces outils.
La cérémonie d’ouverture, présidée par le Professeur KONÉ Tiémoman, Président de l’UVCI, a été suivie d’un discours du Conseiller Technique, Professeur NINDJIN Félix qui représentait le Ministre Adama DIAWARA. Ce lancement a marqué le début des travaux, avec des interventions d’experts de la CAIDP, de l’ASCAD, de l’INSAAC et de l’UVCI, qui ont analysé les défis liés à la propriété intellectuelle, à la gouvernance des données scientifiques, et à la valorisation des savoirs locaux.

Les représentants d’ORCID, DataCite, EIFL, GRISOF et de l’UVCI ont souligné l’importance des PIDs, des modèles éditoriaux africains émergents, et la responsabilité des institutions dans la transition vers la science ouverte. Deux commissions ont été formées : l’une pour établir une stratégie nationale de science ouverte et l’autre pour structurer et financer un consortium national ORCID-DataCite.
Avec la participation du Centre National de Documentation Scientifique et Technique (CNDST – Tunisie), le panel a mis en lumière les bénéfices d’un consortium national, tels que l’harmonisation des pratiques et l’amélioration de la visibilité internationale des travaux ivoiriens.

Les deux commissions ont présenté des propositions lors de la séance plénière, incluant une stratégie nationale pour la science ouverte, un plan d’action opérationnel, un schéma de gouvernance pour le consortium ORCID-DataCite, ainsi que des suggestions de financement et de coordination institutionnelle.
En clôturant l’atelier, le Président de l’UVCI a salué l’engagement collectif des participants, qualifiant cette initiative de « décisive pour l’avenir de la recherche ivoirienne ». Cet événement représente une avancée significative vers la création d’un écosystème national de science ouverte. L’adoption des identifiants persistants devrait renforcer la visibilité internationale de la recherche en Côte d’Ivoire, tout en assurant la transparence et la traçabilité des travaux scientifiques.

Les discussions sur la propriété intellectuelle et la valorisation des savoirs endogènes ouvrent également la voie à des politiques plus adaptées au contexte culturel et social ivoirien. La feuille de route nationale annoncée promet d’accélérer l’adoption du libre accès, d’encourager la collaboration interinstitutionnelle et de consolider la souveraineté documentaire et scientifique de la Côte d’Ivoire.
Source : enseignement.superieur.ci

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