Santé / Une réunion du projet Safe Birth Africa fait le point sur les progrès contre la mortalité maternelle à Yamoussoukro

Une réunion de coordination du projet Safe Birth Africa s’est tenue du jeudi 4 au vendredi 5 décembre 2025 à Yamoussoukro, afin d’examiner l’état d’avancement des activités et de renforcer la mise en œuvre des actions en cours pour la prise en charge de l’hémorragie du post partum.

Ce projet, d’une durée de trois ans (2024-2026), bénéficie d’un cofinancement important de l’Union européenne.

Selon le représentant du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Dr Coulibaly Norbert, bien que la mortalité maternelle soit probablement en baisse par rapport aux 385 décès pour 100 000 naissances vivantes, les efforts restent importants pour atteindre un niveau satisfaisant à deux chiffres. Il a indiqué que 51 % des décès maternels sont dus aux hémorragies, dont une grande partie liée à l’hémorragie du post-partum, exigeant « une responsabilité collective et des solutions intégrées ».

Il a rappelé que le projet Safe Birth Africa, déployé dans les régions sanitaires du Gbêkê et du Gontougo et qui introduit des solutions innovantes, notamment la carbétocine thermostable et l’acide tranexamique, vise à assurer des naissances sécurisées.

Plus de 90 000 ampoules de carbétocine et 70 000 d’acide tranexamique ont déjà été distribuées. Plus de 900 prestataires ont été formés à l’utilisation des nouveaux produits et un réseau de 25 sages-femmes mentors est opérationnel.

La directrice coordonnatrice du Programme national de la santé mère-enfant, Fatoumata Touré Epse Bamba, a relevé que la mortalité maternelle et néonatale demeure une préoccupation majeure, l’hémorragie du post-partum représentant toujours la première cause de décès maternel dans le pays.

Mme Bamba a insisté sur la nécessité d’intégrer les nouveaux produits, dont la carbétocine thermostable, dans le protocole national de prise en charge. Elle a également salué l’appui de l’UNFPA et de l’Union européenne dans l’approvisionnement en médicaments essentiels, le renforcement des capacités des prestataires et la mise en œuvre des activités dans les régions ciblées.

La rencontre a permis aux parties prenantes d’analyser les résultats obtenus, d’identifier les défis persistants et de formuler des recommandations pour optimiser l’impact du projet dans la lutte contre les décès maternels.

Source : AIP