Santé / Octobre Rose : Des avancées notables dans la lutte contre le cancer du sein en Côte d’Ivoire (COLCC)

 La Coalition des organisations de lutte contre le cancer en Côte d’Ivoire (COLCC- CI) a relevé des avancées notables dans la lutte contre le cancer du sein dans le pays, qui méritent d’être encouragées et divulguées, pour le bien-être des populations.

Ce constat a été effectué par la présidente de la COLCC, maître Fatou Fadika Coulibaly, lors du lancement de la campagne Octobre Rose de la Coalition, autour du thème  » En toute solidarité, pour des soins plus justes », vendredi 06 octobre 2023, dans les locaux de Fraternité Matin, à Abidjan.

Ces avancées sont l’amélioration du plateau technique, la décentralisation du portait de soin et une meilleure prise en charge des patients.  Ils ont été présentés par du “panel de l’Espoir“ portant sur « Soigner le cancer de sein en Côte d’Ivoire », animé par différents acteurs dont le Programme national de lutte contre le cancer (PNLCa).

La Côte d’Ivoire enregistre désormais 12 anapath (laboratoire permettant de détecteur le cancer), au lieu de trois auparavant, ont-ils fait savoir.

« Les 12 anapath permettent aux femmes de plus de 45 ans de pouvoir réaliser leur dépistage. La mammographie, la microbiopsie, la radiothérapie et la chimiothérapie se font en Côte d’Ivoire. Ceci, grâce à un protocole signé entre l’Etat de Côte d’Ivoire et les laboratoires Roch, qui permet également d’avoir une prise en charge des soins médicaux. En plus d’un centre de cancérologie et de radiothérapie en construction à Grand-Bassam», a déclaré docteur Anoh Dolores, représentante le directeur coordonnateur du PNLCa.

Pour Dr Anoh, « ce sont des efforts qui montrent que l’Etat de Côte d’Ivoire est engagé dans la lutte contre le cancer du sein pour la santé des populations. »

La directrice du Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO), Judith Didi-Kouko Coulibaly a précisé à cette occasion que « les traitements ne sont pas gratuits mais ils sont subventionnés par l’Etat. Lorsque le patient à sa facture, s’il peut faire face, il paye et s’il n’a pas la totalité de l’argent, il dépose une partie et le reste est payé de façon alternée.  Si le patient n’a rien et n’a aucune assurance, il peut faire le traitement et payer par la suite », a-t-elle précisé.

Outre les traitements, elle a ajouté que tous les médicaments anticancéreux que le laboratoire Roch produit sont gratuits en Côte d’Ivoire indiquant que les coûts sont plus d’un million et même voir 2, 3, 4 millions Fcfa et par séance.

Toutes ces initiatives et innovations font que le risque de décès par le cancer de sein en Côte d’Ivoire est réduit de 25% en quatre ans de fonctionnement du CNRAO.

Aussi la lutte contre le cancer de sein connait des avancées, grâce à la COLCC riche de 18 organisations et qui depuis trois ans d’existence, parcoure ville et hameaux pour encourager les femmes et les hommes à se faire dépister et soigner.

« Notre action est surtout orientée vers les leaders communautaires et politiques, en plus des guides religieux. Nous sensibilisons l’opinion publique, car le cancer du sein se guéri. Il faut éviter la stigmatisation des personnes atteintes. Il faut briser le silence. Car le silence entretien l’ignorance. Le silence tue », a déclaré la présidente de la COLCC, maître Fatou Fadika Coulibaly.

Me Fadika n’a pas manqué de salué la Société nouvelle de presses et d’édition de Côte d’Ivoire (SNPECI) et le groupe Fraternité Matin pour leur engagement dans la lutte contre le cancer du sein.

La campagne d’octobre de la COLCC a été lancée en collaboration avec l’entreprise de presse afin de davantage motiver les populations au dépistage du cancer du sein.

Selon GLOBOCAN, la Côte d’Ivoire a enregistré en 2020, 17300 nouveaux cas de cancer de sein et une forte mortalité de 11760 décès. Le cancer du sein se place au premier rang en termes de fréquence et de mortalité. Son incidence est de 3 306 soit 19,1%, et est suivi des cancers de la prostate (15,9%), du col utérin (11,9%), du foie (6,6%) et du colon rectum (5,5%).

Source : AIP