Dans le cadre de la lutte contre les décès maternels et périnatals évitables, le Ministère de la Santé, avec l’accompagnement de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), organise, du 8 au 10 décembre 2025 à Ziniaré, une session de briefing et d’information à l’attention des acteurs des médias. Cette initiative s’inscrit dans la mise en œuvre des activités du Système de gestion des incidents (SGI), un mécanisme stratégique visant à renforcer la prévention et la riposte face à ces défis de santé publique.
La rencontre réunit des journalistes venus des régions du Guiriko, des Tannouynan et du Kadiogo, avec pour ambition de renforcer le rôle des médias dans la sensibilisation des populations et la promotion de bonnes pratiques en matière de santé maternelle et néonatale.
À l’ouverture des travaux, le gestionnaire d’incident, Dr Adama Ouattara, a souligné que le Burkina Faso a décidé de rehausser son niveau d’alerte face aux décès maternels et périnatals, désormais considérés comme de véritables urgences de santé publique. Selon lui, chaque décès maternel ou néonatal doit faire l’objet d’un audit systématique afin d’identifier les failles du système et d’éviter leur répétition.
Il a également reconnu la douleur immense que ces pertes représentent pour les familles, tout en saluant les progrès enregistrés en 2025 comparativement à l’année précédente. Ces avancées, a-t-il précisé, sont le fruit des efforts consentis par le gouvernement, notamment à travers la formation de médecins spécialistes, le renforcement des compétences en chirurgie obstétricale essentielle, ainsi que la mise à disposition d’équipements et de médicaments.
Dr Ouattara a par ailleurs insisté sur la responsabilité centrale des médias dans cette lutte, invitant les journalistes à consacrer régulièrement des espaces éditoriaux à la santé maternelle et néonatale. Il a rappelé que de nombreux décès sont liés aux retards dans la prise de décision au sein des familles, mais aussi à des insuffisances organisationnelles dans certaines formations sanitaires, d’où l’importance d’un suivi citoyen assuré par la presse.
De son côté, le Directeur de la Communication et des Relations presse (DCRP), Romain Sandwidi, s’est réjoui de la forte mobilisation des participants. Il a remercié les journalistes pour leur engagement et les échanges jugés constructifs, tout en réaffirmant la disponibilité des équipes techniques pour accompagner et faciliter le travail de la presse. Il a souhaité que cette session de travaux se déroulent dans un esprit de cohésion, de collaboration et de résultats concrets.
Durant les travaux, les participants seront formés sur les enjeux de la mortalité maternelle et néonatale, l’état des lieux des décès maternels et périnatals au Burkina Faso, la nouvelle vision nationale d’élimination de ces décès, ainsi que les textes réglementaires encadrant le Système de surveillance des décès maternels et périnatals et de riposte (SDMPR). Les travaux en groupe et les restitutions en plénière permettront d’identifier les obstacles persistants et de proposer des pistes de solutions adaptées.
Cette deuxième session du genre rassemble une cinquantaine de journalistes issus de différents médias, marquant la volonté des autorités sanitaires de faire de la presse un partenaire stratégique dans la protection de la vie des femmes enceintes et des nouveau-nés.





Source : MshpBurkina

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