Des acteurs gouvernementaux et de la société civile ont pris part mardi 25 novembre à Bouaké, à l’Institut Pierre Richet, à une session de formation sur les approches de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) relatives à la prévention et à la réponse aux inconduites sexuelles.
La formation a réuni une trentaine de participants, notamment des médecins, des infirmiers, des membres de la plateforme de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), des représentants d’organisations non gouvernementales et des leaders communautaires issus de villages et de différentes communautés. L’activité visait à renforcer les connaissances des acteurs sur la prévention des faits d’exploitation, d’abus et de harcèlement sexuels, ainsi que sur les mécanismes de signalement et de prise en charge des victimes.
Les travaux ont été ouverts par le médecin épidémiologiste et chargé des urgences au bureau régional de l’OMS à Abidjan, Dr Ané Ambroise, également point focal pour la prévention et la réponse aux inconduites sexuelles. Il a présenté les éléments constitutifs de l’inconduite sexuelle, le contexte d’élaboration de la politique de tolérance zéro de l’OMS et les raisons de son renforcement.
Selon Dr Ané, la politique de l’organisation repose sur trois composantes : l’exploitation sexuelle, l’abus sexuel et le harcèlement sexuel. Il a rappelé que la mise en place de cette politique s’inscrit dans les suites des cas d’inconduite sexuelle constatés lors de la dixième épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo, qui avaient affecté la réputation de l’OMS, des agences du système des Nations Unies et de plusieurs organisations impliquées dans la riposte.
Dr Ané a indiqué que la politique vise à placer la victime au centre de la réponse, à garantir que chaque cas soit signalé et traité, et à rendre possible la sanction de tout auteur présumé ou confirmé d’inconduite sexuelle. Il a précisé que le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle a désigné des inspecteurs comme nouveaux points focaux pour soutenir la mise en œuvre de cette politique en Côte d’Ivoire.
Le point focal a expliqué que cette session permettait de partager l’information avec les services du ministère de la Santé, les autres secteurs concernés et la société civile, dont les leaders communautaires. Il a souligné l’importance de la diffusion des messages auprès du grand public, y compris par les médias, afin d’assurer une compréhension commune des procédures.
L’inspecteur technique de santé et point focal du programme au ministère de la Santé, Dr Achi Grégoire, a salué la mobilisation des points focaux de la région sanitaire de Bouaké. Il a relevé que les participants ont reçu l’ensemble des modules portant sur la compréhension des différents types d’inconduites sexuelles, sur l’obligation de signalement des cas et sur la conduite des investigations visant à établir les responsabilités.
Dr Achi a précisé que toute allégation d’inconduite sexuelle doit faire l’objet d’un signalement et d’une enquête destinée à déterminer les faits et à permettre la prise de mesures appropriées. Il a souligné que la formation devait contribuer à renforcer l’engagement des acteurs régionaux dans la lutte contre les inconduites sexuelles et à améliorer les mécanismes de prévention et de prise en charge.
Source : AIP

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