Un atelier de réflexion sur l’élaboration d’un projet de loi relatif à l’éducation nationale et à l’alphabétisation s’est ouvert ce mercredi à Yamoussoukro, en présence de la directrice de cabinet adjointe , Madame Anastasie Kacou Sepou , représentant la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Professeur Mariatou Koné .

Le comité de rédaction, conduit par le conseiller technique Kamaté Banhouman André, a rappelé que la loi actuelle, adoptée en 1995, est devenue obsolète. « Elle a été vidée de sa substance après le transfert de certaines compétences vers l’enseignement supérieur et l’enseignement technique et professionnel. Ce qui reste ne correspond plus à l’éducation nationale », a-t-il indiqué.

Les Etats Généraux de l’Education Nationale et de l’Alphabetisation #EGENA ont recommandé l’élaboration d’une loi qui vise à doter le pays d’un cadre juridique moderne et efficace afin de garantir une gestion efficiente du système éducatif.
La représentante de la Ministre Mariatou Koné, Madame Anastasie Kacou Sepou, a , pour sa part, souligné l’importance d’une réflexion collective et inclusive. « L’école ne peut plus se penser de manière centralisée et rigide. Elle doit s’adapter aux mutations de la société, à l’accélération technologique, aux changements climatiques et aux défis de citoyenneté », a-t-elle affirmé. Elle a rappelé que depuis 2002, des textes spécifiques ont progressivement encadré l’enseignement technique, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur, laissant un vide juridique pour l’éducation nationale.

Le projet de loi en préparation entend poser de nouveaux fondements. Entre autres :
– la gratuité et l’obligation scolaire,
– la revalorisation de la profession enseignante
– la réduction des inégalités territoriales,
– l’amélioration de la gouvernance du système,
et l’intégration des innovations pédagogiques.

Les consultations se dérouleront en plusieurs phases : après les acteurs de l’administration, ce sera au tour des organisations syndicales, des associations de parents d’élèves ainsi que les organisations de la société civile, de se prononcer.
Viendront ensuite les élus , les partenaires techniques et financiers, ainsi que les autres ministères concernés.
L’objectif est de parvenir à un avant-projet de loi consensuel, conforme aux ambitions de la Côte d’Ivoire, qui mise sur la formation de ressources humaines de qualité pour son développement.
« Cette réforme n’est pas une réforme de plus, mais une refondation du système éducatif », a conclu la directrice de cabinet adjointe, avant de déclarer ouvert, l’atelier.
Source : educationcotedivoire
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