L’Université de Bondoukou franchit une étape décisive dans son ambition de devenir un pôle d’innovation académique. Pendant deux jours, du 24 au 25 septembre, l’amphithéâtre de 150 places de l’École Nationale Supérieure d’Architecture et d’Urbanisme (ENSAU) accueille un séminaire de présentation consacré au tout nouveau parcours « Art médico-légal et identification faciale», lancé au sein de l’UFR Sciences des Arts, Industries Culturelles et Communication (SAICC). Une première en Afrique de l’Ouest, fruit d’un partenariat inédit avec la police scientifique.

Représentant le préfet de région, le secrétaire général de la préfecture, Mamadou Coulibaly, a salué une initiative qui illustre « la vision et l’action déterminée du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Adama Diawara, en faveur de l’innovation et de la formation ». Pour lui, cette collaboration « devient un symbole de progrès et de modernité au service de la jeunesse et du rayonnement de nos villes ».

De son côté, le président de l’Université, Pr. Ouattara Djakalia, a réaffirmé la mission de l’institution : sortir des sentiers battus pour proposer des filières inédites, adaptées aux réalités du marché de l’emploi. « L’Université de Bondoukou ne veut pas copier ce qui existe déjà ailleurs. Notre feuille de route, inspirée par le ministre Adama Diawara, c’est de développer des formations innovantes qui préparent des diplômés compétitifs et opérationnels », a-t-il déclaré.
Le directeur de l’UFR SAICC, Pr. Adack Kouassi, a, pour sa part, mis en avant la pertinence de ce parcours qui combine art, science et justice, tout en soulignant son utilité sociale. Dès cette rentrée, 60 étudiants inaugurent ce programme qui associe dessin, sculpture, modélisation, anatomie, psychologie, intelligence artificielle, criminalistique et police scientifique.
Présent à la cérémonie, le Général Kouamé Kouassi Bouatini, directeur général adjoint de la police scientifique, a salué une « filière pionnière qui ouvre non seulement des opportunités dans la police technique et scientifique, mais représente aussi une avancée majeure pour la criminalistique dans la sous-région ».

Le séminaire se déroule autour d’une conférence inaugurale, d’un panel d’experts, d’exercices pratiques et d’une visite guidée, permettant aux participants de mesurer les multiples débouchés de ce nouveau parcours.
Selon les experts, les diplômés de ce parcours pourront exercer comme experts en art médico-légal auprès des tribunaux, techniciens en prothèses maxillo-faciales, concepteurs d’effets spéciaux pour le cinéma, consultants en identification faciale et portraits robots, ou encore enseignants-chercheurs dans le domaine. Avec ce parcours, l’Université de Bondoukou confirme son rôle moteur dans la transformation du paysage académique ivoirien et ouest-africain, en rapprochant le monde universitaire des besoins concrets de la justice, de la sécurité et de l’industrie créative.
Source : ubkou
laissez un commentaire