Au total, 3 191 personnes ont été impactées par le projet d’appui à l’amélioration des conditions de vie des personnes atteintes de maladies tropicales négligées à manifestations cutanées (MTN-MC) conduit par le Réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme (RIDDEF), a révélé, mardi 26 août 2025, à Abidjan, la présidente du réseau, Chantal Ayémou, lors du bilan d’activité de son organisation au siège du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), à Cocody.
D’un coût global de 177 000 euros (environ 116 millions de FCFA), le projet a été réalisé grâce à l’appui technique et financier de la fondation espagnole ANESVAD. Il a permis d’identifier 377 malades dans 20 villages des localités de Daloa, Zoukougbeu et Vavoua, sur une période de 18 mois (janvier 2024 – juillet 2025).
Une approche sensible au genre et à l’âge a été adaptée afin de répondre aux besoins spécifiques des hommes, des femmes et des enfants affectés, souligne-t-on.
« Ce projet a permis de comprendre l’impact différencié de ces maladies sur les différentes couches sociales. Lorsqu’un enfant est malade, il ne peut pas aller à l’école et son droit à l’éducation est compromis. Quant aux femmes, elles doivent souvent abandonner leurs activités génératrices de revenus pour accompagner un proche malade, ce qui fragilise davantage les familles », a expliqué Mme Ayemou.
Au démarrage du projet, près de 70 % des populations associaient encore ces maladies à une malédiction ou une punition divine, d’où la nécessité des campagnes de sensibilisation. Outre la sensibilisation et le plaidoyer, l’initiative a permis la mise en place de cliniques mobiles pour le dépistage précoce ainsi que la création d’Associations de valorisation de l’entraide communautaire (AVEC) afin de renforcer la résilience économique des familles.
La présidente du RIDDEF a rappelé que « les MTN ne doivent plus être une source de rejet social, car elles se soignent et la prise en charge est gratuite dans les districts sanitaires pour les pathologies reconnues par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ». Elle a par ailleurs plaidé pour une implication accrue des collectivités locales dans la lutte contre les MTN-MC, afin d’assurer une meilleure inclusion sociale et économique des personnes touchées.
Source : AIP
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