Côte d’Ivoire / Une feuille de route en cours d’élaboration pour améliorer la nutrition des femmes enceintes et la qualité des naissances

Les parties prenantes engagées dans la santé maternelle et infantile travaillent à l’élaboration d’une feuille de route visant à améliorer la nutrition des femmes enceintes et la qualité des naissances.

Réunis, mardi 14 janvier 2025, lors d’un atelier organisé à Abidjan par l’ONG Helen Keller International (HKI) avec le soutien technique et financier de la fondation Eleanor Crook, les participants ont entamé des discussions sur la transition vers la supplémentation en micronutriments multiples (MMS).

Le directeur pays de HKI, Dr Hubert Zirimwabagabo, a salué l’engagement de la Côte d’Ivoire à consulter toutes les parties prenantes pour développer une feuille de route qui guidera l’intégration des MMS dans les services de santé destinés aux femmes enceintes.

« Les défis sont nombreux pour réussir cette transition. Elle nécessitera des ajustements des directives, de la chaîne d’approvisionnement, des coûts, entre autres. Toutefois, la volonté affichée et le soutien des partenaires permettront de relever ce défi avec succès », a affirmé Dr Zirimwabagabo, renouvelant l’engagement de HKI à accompagner le processus pour produire une feuille de route réaliste et opérationnelle.

Le directeur coordonnateur du Programme national de nutrition (PNN), Dr René Oka, a déploré l’importante prévalence de la carence en fer et acide folique chez les femmes enceintes en Côte d’Ivoire, qui contribue à l’anémie et augmente les risques de décès liés à l’hémorragie.

Dr Oka a exprimé la détermination du PNN à agir de manière intensive pour réduire la mortalité maternelle par des actions ciblées contre les carences nutritionnelles.

« Nous souhaitons parvenir à un consensus avec les parties prenantes sur la stratégie à adopter pour assurer une transition efficace vers la supplémentation en micronutriments multiples. Cela permettra de réduire les risques accrus de mortalité maternelle et périnatale, de naissances prématurées et de faible poids à la naissance », a-t-il expliqué.

Dr N’Goran Patricia, point focal nutrition à la vice-présidence de la République, a mis en exergue les résultats positifs des initiatives récentes d’utilisation des MMS, qui améliorent les issues des grossesses, réduisent les risques de mortalité et de faible poids à la naissance, et contribuent à l’amélioration générationnelle de la santé et de la nutrition des femmes.

« Le pays envisage une transition coordonnée de la supplémentation en fer et acide folique vers celle en micronutriments multiples pour toutes les femmes enceintes. Cette démarche nécessite une compréhension approfondie de ses implications et de ses coûts », a ajouté Dr N’goran.

De nombreux pays à revenu intermédiaire considèrent également cette transition pour améliorer la santé maternelle. En Côte d’Ivoire, elle est d’autant plus pertinente dans les régions où la prévalence des carences en micronutriments est élevée et les infrastructures de santé préexistantes sont disponibles.

Une analyse situationnelle menée en mai 2024 avec le soutien technique et financier de la fondation Eleanor Crook a permis d’identifier les opportunités et les défis pour l’introduction des MMS dans les politiques de santé maternelle en Côte d’Ivoire.

Source : AIP