Côte d’Ivoire : l’Institut Pasteur est au labo pour la validation de son Plan stratégique 2026–2030

L’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) a ouvert ce mardi à Abidjan un atelier de validation de son Plan stratégique 2026–2030, en présence de ses responsables administratifs et scientifiques, de partenaires institutionnels nationaux et internationaux, ainsi que de représentants des ministères sectoriels parties prenantes. Cet atelier, qui se tient sur trois jours, vise à doter l’institution d’un document de référence devant orienter ses actions pour les cinq prochaines années.

L’atelier bénéficie du soutien de CDC GHSA et marque une étape décisive dans la gouvernance de l’IPCI, acteur majeur de la recherche biomédicale, de la santé publique et de la riposte aux épidémies dans le pays.

Une vision stratégique alignée sur l’approche One Health

Dans son discours d’ouverture, le Directeur de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Prof Méité Syndou, a souligné le caractère structurant du plan stratégique 2026–2030, présenté comme la « boussole » qui guidera l’ensemble des décisions et des plans d’actions annuels de l’institution, à commencer par celui de 2026.

« Notre ambition est de faire de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire une institution d’excellence, pleinement inscrite dans l’approche One Health, intégrant la santé humaine, la santé animale et la protection de l’environnement », a-t-il déclaré.

Le Directeur a rappelé que les missions fondamentales de l’IPCI s’articulent autour de quatre piliers majeurs : la recherche scientifique, la formation, la prestation de service notamment à la contribution de la prise en charge des malades , la surveillance et la détection des maladies à potentiel épidémique.

Un processus inclusif et participatif

Pour sa part, le Pr Touré Offianan André, Directeur scientifique de l’IPCI, a présenté le processus d’élaboration du plan stratégique, fondé sur une méthodologie inclusive associant chercheurs, chefs de départements, responsables d’unités et partenaires institutionnels, notamment les ministères de tutelle.

Selon lui, cette démarche participative vise à garantir un document consensuel, en phase avec les réalités scientifiques et technologiques actuelles, marquées par l’essor des biotechnologies, de la génomique et de l’intelligence artificielle.

« Le plan stratégique met un accent particulier sur l’adaptation au contexte national et international, ainsi que sur la valorisation des résultats de la recherche au profit des populations, afin de contribuer durablement au développement socio-économique de la Côte d’Ivoire », a-t-il précisé.

Des priorités stratégiques clairement définies

Les travaux de l’atelier sont organisés autour de six groupes thématiques, correspondant aux priorités du projet de plan stratégique. Il s’agit notamment de faire de l’IPCI un institut de recherche et d’innovation technologique de référence internationale, de répondre aux enjeux actuels et futurs de santé publique, de renforcer la visibilité de l’institution, de soutenir l’excellence en recherche et en innovation, et d’agir de manière responsable et éthique.

À l’issue des travaux, plusieurs livrables sont attendus, dont un diagnostic stratégique et organisationnel, une théorie du changement, un plan d’action quinquennal, un cadre de performance, ainsi qu’un mécanisme de mise en œuvre et de suivi-évaluation.

Renforcer le rayonnement national et international

À l’horizon 2030, l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire ambitionne de consolider son positionnement comme institution de référence, tant au niveau national qu’international. Cette vision repose sur le renforcement des partenariats stratégiques, l’intégration accrue des nouvelles technologies dans la recherche, la collaboration avec le secteur industriel, ainsi que la promotion des jeunes chercheurs ivoiriens sur la scène scientifique internationale.

L’atelier de validation devrait aboutir à la version finale du Plan stratégique 2026–2030 de l’IPCI, document clé appelé à guider l’action de l’Institut dans un contexte de défis sanitaires, environnementaux et technologiques de plus en plus complexes.

Source : jdmagazinetv.net