Face à un manque estimé à plus de 2,5 millions de professionnels qualifiés dans les domaines des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM), plusieurs initiatives voient le jour pour renforcer les compétences numériques en Afrique subsaharienne. Parmi elles, le Yango Fellowship se distingue en annonçant son déploiement dans six pays du continent : Côte d’Ivoire, Zambie, Mozambique, Éthiopie, Ghana et Sénégal.
Abidjan a été désignée comme hub continental du programme, en raison de son dynamisme croissant au sein de l’écosystème technologique ouest-africain. L’initiative cible les étudiants de 18 à 25 ans inscrits dans des filières STIM, leur offrant à la fois un soutien financier et un accompagnement par des mentors.
En Côte d’Ivoire, où le programme a démarré début 2025, plus de 1 200 candidatures ont été reçues. Après un processus de sélection rigoureux, vingt étudiants ont été choisis pour l’année académique 2025-2026, issus de domaines variés comme l’informatique, la cybersécurité, l’ingénierie et les mathématiques. Près d’un tiers des lauréats sont des femmes, renforçant ainsi la mixité dans ces secteurs encore largement masculinisés.
Selon la Banque mondiale, seulement 10 à 15 % des jeunes en Afrique subsaharienne bénéficient d’une formation numérique de qualité, alors que chaque année, 10 à 12 millions de nouveaux entrants rejoignent le marché du travail, pour seulement 3 millions de postes formels disponibles. Ce déséquilibre met en lumière la nécessité stratégique de renforcer l’éducation technique et scientifique.
À partir de 2026, le Yango Fellowship prévoit la création d’un réseau panafricain de jeunes professionnels STIM, destiné à encourager la collaboration entre pays, favoriser le partage d’expertises et soutenir le développement de solutions technologiques à fort impact économique et social.
Source : fratmt.infao

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