Le réchauffement climatique ne menace pas seulement l’environnement, il met aussi en danger la santé publique, selon des scientifiques et responsables politiques réunis à Abidjan dans le cadre du 9ème congrès de la Société africaine de pathologie infectieuse (SAPI), alertant sur la multiplication des épidémies favorisées par les bouleversements climatiques, appelant les pays africains à mieux préparer leurs systèmes de santé.
Du jeudi 04 au samedi 06 septembre 2025, à l’hôtel Capitol de la Riviera Golf, des médecins, chercheurs et décideurs débattent du thème « Changement climatique et maladies infectieuses », sous le haut patronage de la présidente du Sénat, Kandia Kamissoko Camara, et en partenariat avec la Société ivoirienne de pathologie infectieuse et tropicale (SIPIT).
Selon le président de la SAPI, le Pr Serge Paul Eholié, les conséquences du changement du climat sont déjà visibles. « Les fortes pluies provoquent des inondations qui favorisent la propagation du choléra. La chaleur accélère la reproduction des moustiques, ce qui augmente les risques de dengue et de paludisme. Demain, d’autres maladies pourraient apparaître dans des zones jusque-là épargnées », a souligné le professeur de médecine.
Face à ces menaces, le Pr Eholié a lancé un appel à la vigilance des populations qui doivent comprendre que protéger l’environnement, c’est aussi protéger leur santé.
De son côté, le ministre de la Santé, Pierre N’gou Dimba, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à renforcer la résilience sanitaire. Il a cité la transformation du Fonds national de lutte contre le Sida en Fonds national de lutte contre les grandes pandémies et annoncé des mesures pour former davantage de spécialistes, équiper les laboratoires et ouvrir de nouveaux services de maladies infectieuses.
La présidente Kandia Camara a insisté sur la nécessité d’une approche collective. « Agir sur le climat, c’est prévenir les maladies, protéger les plus vulnérables et assurer un avenir plus sûr aux générations futures », a déclaré.
Créée en 1993 à Abidjan, la SAPI réunit des infectiologues, médecins et biologistes africains. Son 9ème congrès devrait déboucher sur des recommandations pour aider les États et les communautés à mieux anticiper les risques sanitaires liés aux changements climatiques.
Source : AIP
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