Burkina Faso / FRSIT 2025 : Des ministres de l’AES et du Togo analysent le rôle de la recherche dans le développement durable

A l’issue de l’ouverture de la 15ème édition du Forum National de la Recherche et des Innovations Technologiques (FRSIT), ce 22 octobre 2025, un panel de haut niveau a été organisé au pavillon de la créativité du SIAO. C’est le thème de l’édition 2025 du FRSIT à savoir « Quelles contributions des technologies, inventions et innovations dans un contexte de relance d’industrialisation ? » qui a été développé par les ministres.

07 ministres étaient au podium de ce panel modéré par un ancien ministre de l’agriculture : le Dr Issa Martin BIKIENGA. Il s’agit du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Adjima THIOMBIANO, du Ministre de l’Économie et des Finances, le Dr Aboubakar NACANABO, du Ministre de la Santé, le Dr Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU, du Ministre délégué chargé des ressources animales, le Dr Amadou DICKO du Burkina Faso, et des ministres en charge de l’enseignement supérieur du Mali, du Niger et du Togo.

De façon unanime, les animateurs du panel ministériel ont reconnu que dans un contexte de refondation des économies africaines et face aux défis de souveraineté, les pays de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) et du Togo, ont amorcé une relance industrielle fondée sur leurs ressources, les savoirs locaux et les ambitions de transformation structurelle.

Dans cette dynamique, les technologies, les inventions et les innovations apparaissent comme des leviers incontournables pour impulser une industrialisation résiliente, autonome et durable.

En dépit des défis persistants, la relance de l’industrialisation dans les pays de l’AES et du Togo ne peut être dissociée d’une révolution technologique et d’une valorisation des inventions et innovations locales et endogènes. Pour cela, il est impératif d’asseoir un écosystème propice à l’innovation, mobilisant à la fois le génie créatif de l’AES et du Togo, les politiques publiques audacieuses et la volonté collective de bâtir des économies souveraines, tournées vers le développement durable.

En la matière, l’AES et le Togo regorgent de potentialités tant en ressources humaines qualifiées qu’en ressources naturelles diversifiées, une opportunité pour l’industrialisation au Sahel.

Les panélistes restent convaincus que la transformation agroalimentaire, couplée à l’innovation technologique, renforce la souveraineté alimentaire et constitue une rampe de lancement pour une industrialisation inclusive, portée par les ressources des terroirs. Aussi, elle vise à réduire la dépendance aux importations, limiter les pertes post-récolte et créer de la valeur ajoutée au plan national et local.

La vision amorcée dans ce sens par les autorités de la Confédération des États du Sahel, a été saluée par les panélistes car elle engage ces pays sur la voie d’une souveraineté industrielle au service du développement durable.

Pour ce faire, ils ont invité les premières autorités de l’AES à mettre en place un fonds afin d’encourager et de valoriser la recherche et l’innovation scientifique et technologique. Ce qui constitue selon eux, une urgence que les premières autorités de l’espace AES doivent saisir et le plutôt possible à travers la tenue régulière du FRSIT, cette biennale dédiée à la valorisation des résultats de recherche scientifique et des innovations technologiques de l’espace.

Source : mesrsi