La région de Oubri a accueilli un atelier consacré à l’optimisation de la gestion et de l’approvisionnement des cantines scolaires endogènes. Organisée par la Direction générale de l’Amélioration des Conditions d’Enseignement et de la Vie scolaire (DGACEVS), la rencontre a réuni directeurs d’écoles, contrôleurs de cantines et responsables éducatifs autour de la dotation en vivres de l’année scolaire 2024-2025, avec un accent particulier sur l’évaluation des établissements engagés dans le concours « Meilleures cantines scolaires endogènes ».
Entre 2017 et 2023, la gestion des vivres était assurée par les communes. Ce système décentralisé, conçu pour intégrer les réalités locales, a révélé plusieurs limites : retards d’acheminement, irrégularités d’approvisionnement, disparités de qualité et capacités logistiques insuffisantes. Pour y remédier, l’État a adopté en 2024 un nouveau modèle confiant l’acquisition des vivres aux structures déconcentrées du préscolaire, du primaire et du non formel. L’année 2024-2025 sert ainsi de phase test pour en mesurer les acquis et les défis.

Les travaux ont alors permis de mettre en lumière les initiatives locales, notamment la collecte de vivres, les champs et les jardins scolaires, ainsi que la mobilisation communautaire qui soutiennent efficacement les cantines endogènes.
Clôturant l’atelier aux côtés de la gouverneure, le ministre Jacques Sosthène DINGARA a rappelé l’importance stratégique de la cantine scolaire comme facteur d’assiduité et de réussite. Il a insisté sur l’urgence de nourrir les élèves dès octobre grâce à la valorisation des productions générées au sein même des écoles.
Le ministre a par ailleurs alerté sur les risques de pertes de vivres liés aux livraisons tardives et recommandé un accompagnement accru des directeurs pour sécuriser les capacités de stockage. Le secrétaire général du ministère, Ibrahima SANON, a encouragé la poursuite de la contribution communautaire, essentielle au maintien du dispositif endogène.
Au cœur de l’atelier, le choix de la meilleure école en production agricole a constitué un moment fort. Le jury s’est appuyé sur des critères tels que l’aménagement des champs et jardins, la collecte de vivres, l’utilité pédagogique, le nombre de jours de nutrition assurés par les productions locales et la présence d’arbres dans l’école.

L’école primaire de San (CEB de Pompoï) a été désignée lauréate, grâce à une performance remarquable : 11 tonnes de vivres (sorgho, maïs, niébé, patate douce, choux, oignon, laitue et volaille), permettant d’alimenter les élèves durant quatre mois. Cette production a été obtenue tout en maintenant un taux de réussite de 100 % à l’examen scolaire, consacrant l’établissement comme modèle de cantine endogène adossée à une production agricole efficace et durable.
Source : ministereduc.burkina

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