Dans un contexte de pressions croissantes sur les écosystèmes africains, le projet African Futures of the African Savannas (AFAS) a réuni ce mercredi 26 novembre 2025, au Novotel Abidjan-Marcory, l’ensemble de ses partenaires scientifiques, institutionnels et communautaires.
Organisé par l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) à travers son Centre d’Excellence Africain en Changement Climatique, Biodiversité et Agriculture Durable (WASCAL/ CEA-CCBAD), en partenariat avec l’Institut pour le Changement Climatique et l’Adaptation (ICCA) de l’Université de Nairobi au Kenya, le Centre de Recherche pour le Développement (ZEF) de l’Université de Bonn et le Centre d’Études sur le Sud Global (GSSC) de l’Université de Cologne, en Allemagne, cet atelier se veut un espace de réflexion collective, associant chercheurs, ONG, acteurs de la société civile, décideurs publics, communautés locales, étudiants et partenaires internationaux.
Une diversité d’acteurs saluée par l’ensemble des intervenants, symbole de la dynamique collaborative portée par AFAS. L’atelier s’est donné pour ambition d’évaluer les avancées de la première phase du projet, d’identifier les lacunes persistantes et de renforcer les synergies entre acteurs afin d’élaborer une feuille de route scientifique et opérationnelle cohérente.
Les participants ont également été invités à proposer des stratégies concrètes et ambitieuses pour déployer les Solutions fondées sur la Nature (SfN) à grande échelle dans les savanes africaines, écosystèmes parmi les plus vulnérables face aux pressions climatiques et anthropiques au cours de la seconde phase du programme.

Dès l’ouverture des travaux, les responsables scientifiques ont souligné la valeur fondamentale de cet espace de concertation. Pour Dr N’Golo Abdoulaye KONE, Co-investigateur principal du programme, cette rencontre constitue un moment essentiel. Il a surtout rappelé le sens de la démarche scientifique. « Nous nous réunissons aujourd’hui pour dialoguer, partager nos expériences et définir ensemble des stratégies concrètes en vue de renforcer la résilience des savanes africaines », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’un engagement partagé pour faire face aux défis socio environnementaux actuels.
Un message relayé par le Directeur du Centre WASCAL/CEA-CCBAD, Dr KOUASSI Edouard, qui a mis l’accent sur la dimension transnationale du programme. « La collaboration internationale, la mutualisation des connaissances et la mobilisation collective des ressources sont indispensables pour espérer inverser les tendances actuelles et protéger l’avenir de nos populations », a-t-il insisté.
Représentant le Président de l’UFHB, Prof. BALLO Zié, Dr BOMISSO Edson Lezin, Chef du Service de la Recherche, a, pour sa part, salué la richesse du dispositif, la diversité qui caractérise la plateforme AFAS rappelant l’intérêt d’un cadre où se croisent expertises scientifiques, savoirs locaux et retours d’expérience du terrain.

La portée politique de l’initiative a été soulignée par le Conseiller Technique chargé de la recherche au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), Prof. DIEDHIOU Arona, représentant le Ministre, Prof. Adama DIAWARA. « Il s’agit d’un exercice stratégique déterminant pour l’avenir des savanes africaines, écosystèmes essentiels pour des millions de citoyens, mais soumis à de fortes pressions socio-environnementales », a-t-il indiqué, appelant à une cohérence renforcée entre politiques publiques, innovations scientifiques et pratiques communautaires.

À l’issue des travaux, les participants ont réaffirmé leur engagement à promouvoir des solutions fondées sur des connaissances scientifiques, ancrées dans les réalités locales, afin de bâtir des paysages de savane plus résilients, durables et capables de soutenir les communautés qui en dépendent.
Source : ufhbci

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