Le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a organisé, mardi 18 et mercredi 19 novembre 2025 à Bouaké, un atelier de renforcement des capacités de 85 prestataires de soins des structures sanitaires publiques et privées du district sanitaire de Bouaké Nord-Est sur les directives révisées de prise en charge du paludisme, sur recommandation de l’Agence locale du Fonds mondial (LFA).
L’atelier a été conduit en deux sessions. La première a réuni 40 prestataires des centres de santé situés à plus de cinq kilomètres du district sanitaire. La seconde a rassemblé 45 prestataires issus des hôpitaux de référence et des établissements sanitaires de la ville. Chaque session a été organisée sous forme d’enseignement post-universitaire (EPU) structuré en trois modules.
Le module 1 a porté sur l’épidémiologie du paludisme. Le module 2 a traité des directives nationales de diagnostic, de traitement et de prévention. Le troisième module a concerné le suivi et l’évaluation des activités de lutte contre le paludisme, ainsi que la gestion des achats et des stocks de médicaments et de consommables utilisés dans la prise en charge.
Selon Dr N’Da Roland Allui, médecin au service de prise en charge du PNLP, les deux sessions ont permis de présenter aux participants les notions essentielles sur l’épidémiologie du paludisme afin de renforcer leur compréhension de la maladie. Il a indiqué que les directives nationales ont été expliquées pour permettre aux prestataires de maîtriser les schémas thérapeutiques du paludisme simple et les protocoles en vigueur. Il a ajouté que plusieurs indicateurs de prise en charge ont été clarifiés, en raison d’incompréhensions recensées dans certaines structures. Il a également précisé que la gestion des médicaments a été abordée en raison de son importance dans la continuité des soins.
Le chef du service prévention du PNLP, Dr Dougoné Bi Marcellin, a déclaré que cette formation vise les structures sanitaires où du nouveau personnel a été affecté. Il a indiqué que les enseignements post-universitaires permettent d’intégrer ces agents dans l’application des directives nationales. Il a rappelé que les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes représentent les principales populations vulnérables concernées par les interventions du programme. Il a souligné que la mise à niveau régulière des prestataires est nécessaire pour atteindre les performances attendues, notamment en matière de diagnostic et de prévention.
L’atelier de Bouaké s’inscrit dans le dispositif national de renforcement de la qualité de la prise en charge des cas de paludisme dans les structures sanitaires publiques et privées. Au total, 4 250 prestataires de soins, issus des hôpitaux de référence (HR), des établissements sanitaires de premier contact (ESPC) et des établissements sanitaires privés de 50 districts sanitaires du pays moins performants de novembre 2025 à février 2026 au regard des indicateurs de prise en charge, de couverture en moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA) et soins primaires (SP), seront mis à niveau sur l’épidémiologie du paludisme au terme de cette série d’ateliers.
Source : AIP

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