En cette deuxième journée de la réunion annuelle de l’approche « une seule santé » de la CEDEAO , il s’est tenu un panel sur la surveillance collaborative , défis , opportunités et points d’entrée , moderé par le Dr Hassane Adakal , enseignant -chercheur à l’université de Maradi au Niger , ce mardi 11 novembre 2025 .
Les intervenants lors de la Rencontre ont plaidé pour une meilleure coordination multisectorielle entre les différentes agences œuvrant à la détection et à la containment des maladies virales zoonotiques.

Le Dr Wognin Affou Séraphin, chef de service du laboratoire de microbiologie, Écotoxicologie et radio écologie et point focal « une seule santé » au CIAPOL , a exhorté les institutions sanitaires africaines à modifier leur manière de surveiller les maladies, en travaillant main dans la main pour développer des systèmes de surveillance intégrés.
Dans le cadre de cette surveillance, il a encouragé les participants des différents États à envisager également le suivi des niveaux de pollution, notamment au niveau de la CEDEAO.
Il a souligné l’importance pour les agents de la faune de prendre en compte le nombre de cartouches trouvées lors de leurs rondes, ce qui leur permettrait de mieux évaluer l’exposition des braconniers et autres acteurs similaires aux animaux malades. Il a également mentionné que certains chefs-lieux et districts ont déjà engagé des efforts pour mettre en œuvre localement l’approche « Une seule santé » .

Serge Eugene Mpouam, représentant du Secrétariat quadripartite de l’approche » une seule santé » a souligné que le suivi et l’évaluation sont essentiels dans la lutte pour identifier et contenir les maladies zoonotiques. Il a ajouté que l’OMSA souhaite promouvoir une approche plus intégrée en matière de santé et de sécurité.
Il a également indiqué que la rage a été classée comme une maladie prioritaire dans la majorité des pays d’Afrique de l’Ouest, avec une stratégie mondiale basée sur l’approche « une seule santé » pour en éliminer les décès.
Dr Babacar Fall , chargé communication en santé au CRSCM-CEDEAO , a déclaré que pour renforcer la surveillance collaborative spécifiquement l’aspect de renforcement de capacité , il faut développer des modules adaptés , collaborer avec les universités , les centres ou instituts de recherche et après la formation mettre les acteurs en réseau.
Rachel Sandi, coordinatrice One Health en Sierra Leone, a souligné que les États peuvent collaborer avec d’autres secteurs et pays pour garantir la mise en œuvre des politiques et recommandations, évitant ainsi qu’elles ne restent lettre morte sur les étagères.

Ayla Malan, responsable des programmes à l’Alliance mondiale pour la lutte contre la rage (GARC), a insisté sur l’importance du partage des données et des informations entre États. Selon elle, « il existe des données limitées, et aucun cadre One Health universel n’est encore adopté. Il faut établir des liens institutionnels concrets, pas seulement sur papier ».
Elle a souligné que cette situation entrave les efforts collectifs pour faire face aux épidémies. Elle a aussi insisté sur la nécessité d’un financement adéquat pour assurer la durabilité de la mise en œuvre des plans et politiques, précisant que « tous les programmes doivent être durables à terme ».

Ayla Malan a également noté que la majorité des pays disposent de ce qu’elle qualifie de « données biaisées », et s’est interrogée : « Vous avez peut-être des données, mais comment les reliez-vous ? » Enfin, elle a conseillé aux pays de cibler leurs campagnes de vaccination dans les zones où elles auront le plus d’impact, afin d’optimiser l’utilisation des ressources limitées.
Source : jdmagazinetv.net

laissez un commentaire