Les Secrétaires généraux des ministères en charge de l’enseignement supérieur et de la santé ont conjointement animé une conférence de presse, ce 10 novembre 2025 à Ouagadougou. L’objectif est de présenter aux hommes de médias, les grandes orientations et innovations pour la mise en œuvre effective et efficace de l’Examen Classant National (ECN).
Selon le Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, l’Examen Classant National est un instrument central dans la mise en œuvre du plan 1000×5. Ce dernier est une réforme du système de soins au Burkina Faso, qui ambitionne de former et de déployer sur le territoire national, 1000 spécialistes de santé par an d’ici à 2030.
« Le gouvernement veut consentir des efforts dans la mise en place du cadre institutionnel, l’augmentation significative du nombre de spécialistes de la santé en formation dans les disciplines prioritaires et l’opérationnalisation des premiers dispositifs de répartition et de rétention des compétences au niveau national », a indiqué le Pr Samuel PARE.
L’objectif pendant cette phase est de créer une dynamique durable, capable de produire un volume régulier de spécialistes, de renforcer les pôles de formation universitaire et hospitalier et d’améliorer sensiblement la couverture sanitaire du pays.
L’ECN est une réforme du système d’enseignement des sciences de la santé, marquant la fin du 2e cycle des études médicales (6e année).
Il vise quatre (04) objectifs majeurs avec comme spécialités la médecine, la pharmacie et la chirurgie dentaire dont la finalité est de disposer des spécialistes pour une meilleure offre de santé aux populations.
A l’issue de cet examen, les admis seront classés par ordre de mérite afin de choisir leur domaine de spécialisation et ainsi poursuivre des études de spécialisation en qualité de résidents. « Dans 10 ans, on ne parlera plus de généraliste au Burkina Faso », a souligné le Secrétaire Général qui note que l’institutionnalisation de l’ECN est une étape décisive dans la transformation du système de santé dans notre pays.
Pour lui, le gouvernement entend poursuivre cette dynamique en consolidant les capacités nationales de formation, en renforçant le partenariat entre les écoles et instituts de formation et en assurant le déploiement équitable des spécialistes formés en priorité dans les régions à faible couverture sanitaire.
A ce jour, environ 1800 dossiers ont été enregistrés dont plus de 800 validés. Il a invité les acteurs à adhérer à cette vision gouvernementale car « l’ECN sera la principale voie d’accès à la spécialisation et dans le parcours de formation » dans notre pays, a précisé le Pr Samuel PARÉ.
Selon le Directeur des ressources humaines du ministère de la Santé, Amadou Traoré, il est prévu un dispositif de bourses mensuelles pour les candidats classés par l’ECN et admis à un poste de spécialisation. Les montants varient selon le lieu de formation : 175 000 F CFA pour les études au Burkina Faso, 200 000 F CFA dans la sous-région, 300 000 F CFA pour les formations en Afrique hors sous-région et 500 000 F CFA pour celles suivies hors du continent.
Les fonctionnaires admis seront mis en position de stage de formation conformément aux textes en vigueur, a-t-il précisé.
L’épreuve inaugurale de l’ECN aura lieu les 15 et 16 novembre 2025 à l’Université Joseph KI-ZERBO, sous la supervision d’un comité scientifique indépendant.
Elle comprend trois séries de 120 questions à choix multiple, administrées via la plateforme numérique CampusFaso, garantissant rigueur, transparence et traçabilité du processus selon les conférenciers.
Les dossiers de candidature doivent être déposés en ligne à l’adresse : www.ecn.campusfaso.bf du 05 novembre au 12 novembre 2025 à 23h59.




Source : mesrsi

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