L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé le mercredi 10 septembre 2025, les parties prenantes à déclarer l’état d’urgence en matière de prévention du suicide, qu’elle considère comme une affection prioritaire.
L’appel a été lancé par le représentant du représentant résident de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Ané Ambroise, à l’occasion de la célébration de la 23e Journée mondiale de prévention du suicide, organisée à l’Institut national de la santé publique (INSP).
« L’OMS encourage les pays ayant entrepris des actions à poursuivre leurs efforts et à placer la prévention du suicide à l’ordre du jour, quelle que soit l’ampleur du phénomène sur leur territoire ou leur degré d’implication dans les activités de prévention », a-t-il déclaré.
Dr Ané a souligné que des interventions efficaces et opportunes, ainsi qu’un traitement et un soutien fondés sur des données factuelles, peuvent contribuer à prévenir le suicide et les tentatives de suicide. Il a salué la mise en place du 143 la ligne verte nationale par le Programme national de la santé mentale PNSM, visitée pour la circonstance.
Pour le directeur-coordonnateur du Programme national de la santé mentale (PNSM), Pr Koua Médard, cette journée a permis de promouvoir la santé mentale, de sensibiliser le public à son importance et de réduire la stigmatisation liée aux troubles mentaux par l’écoute, le dialogue et le soutien communautaire. Elle a également été l’occasion de renforcer les capacités des acteurs locaux et de présenter les actions menées par le ministère et ses partenaires.
La représentante d’Africa CDC, l’agence de santé publique de l’Union africaine, Ragnhild Dybdahl, a exprimé le souhait de reproduire ce modèle de rencontre en Norvège, son pays d’origine. Elle a également détaillé les missions de l’organisation, qui œuvre à améliorer l’épidémiologie et la santé mentale, à renforcer les organisations non gouvernementales et à encadrer les représentants des personnes ayant vécu avec des maladies mentales.
Selon les données de l’OMS, la Côte d’Ivoire se classe parmi les pays africains affichant un taux de mortalité par suicide élevé, estimé à 23 cas pour 100 000 habitants chaque année. Une étude réalisée par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, avec l’appui technique et financier de l’OMS, a recensé 418 suicides et 927 tentatives de suicide entre 2019 et 2021. Les tranches d’âge les plus touchées sont les jeunes adultes (25-34 ans) et les adultes d’âge moyen (35-59 ans).
Source : AIP
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