Le Fonds national de lutte contre le sida (FNLS) a mené, mardi 12 août 2025, une mission de sensibilisation et de mobilisation à Bouaflé, afin de relancer l’engagement des comités régionaux et départementaux dans la collecte de fonds, notamment à travers la vente du timbre de solidarité.
La délégation du FNLS était conduite par le sous-directeur de la mobilisation des ressources, Romaric Bayala, qui a rappelé le rôle crucial du FNLS dans le financement de la lutte contre le VIH/sida en Côte d’Ivoire.
Il a souligné que 80% des ressources actuelles proviennent des partenaires techniques et financiers (PTF), contre seulement 20 % issus de la contribution nationale. Un déséquilibre qui, selon lui, menace la pérennité des acquis face au désengagement progressif des PTF.
Pour renforcer les financements domestiques, le FNLS a instauré le mécanisme du timbre de solidarité, encore insuffisamment déployé dans plusieurs localités. M. Bayala a également présenté d’autres produits solidaires, comme le pagne de solidarité, dont les ventes contribuent directement au financement des actions sur le terrain.
Les chiffres de l’ONUSIDA révèlent que la Côte d’Ivoire comptait 407 000 personnes vivant avec le VIH en 2024, dont 5 690 à Bouaflé, parmi lesquelles 3 789 femmes. Le rapport 2023 estime le besoin annuel moyen à 57,03 milliards FCFA, couvert à 80 % par les PTF. Sans cet appui, le déficit de financement pourrait dépasser 113 milliards FCFA par an.
M. Bayala a alerté sur les risques liés à la réduction des financements : abandon des soins, baisse du dépistage, recrudescence des infections, ruptures d’antirétroviraux, hausse des décès et perte des progrès réalisés depuis des décennies.
Au nom de la directrice générale du FNLS, Sokouri Flore Nathalie, il a réaffirmé la détermination de l’institution à diversifier ses sources de financement. « La vente des timbres et des pagnes de solidarité n’est plus une option, c’est une priorité nationale », a-t-il insisté, appelant à un sursaut collectif.
La secrétaire générale de la préfecture de Bouaflé, Séka Lydie, représentant le préfet de région, a salué l’initiative et invité les acteurs locaux à s’engager pleinement. « La nation nous appelle à jouer notre rôle et à faire notre part pour repousser le VIH/sida hors de notre pays ».
Source : AIP
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