Santé / La mortalité maternelle, infantile et néonatale, une priorité pour la Côte d’Ivoire

La mortalité maternelle, infantile et néonatale reste une priorité pour la Côte d’Ivoire a souligné le directeur de cabinet adjoint du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pr Soro Gona Kountélé, lundi 04 mars 2024, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier régional de rapportage et planification des activités du fonds français Muskoka à Abidjan.

Professeur Soro a rappelé que le taux décès maternel estimé à 614 pour 100 000 naissance est passé selon les résultats préliminaires de l’enquête démographique et de santé (EDS) 2021, à 315 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes.

Pour lui, le fonds français Muskoka pour l’amélioration de la réduction de la mortalité maternelle, infantile et néonatale mis en place depuis 2012 a pesé en faveur des résultats et acquis dans le cadre des efforts menés pour la réduction des décès maternels et néonataux.

Il a souhaité qu’au cours de cet atelier régional , l’accent soit mis sur une analyse profonde des véritables goulots d’étranglement à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) afin de définir et viser des actions à la fois efficace et efficientes pour réduire les mortalités maternelles et infantiles évitables.

La présidente du comité de pilotage du fonds français Muskoka, Arlette Mvondo, a signalé que pendant cette première décennie, la France a contribué à  plus de 173 millions d’euros, qui ont permis d’enregistrer des résultats significatifs.  La mise en place des centres mère-Kangourou comme celui du Chu de Treichville inauguré récemment, a permis de sauver la vie de plus de 4000 nouveau-nés.

La cheffe de bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Côte d’Ivoire, docteur Fatim Tall a relevé les efforts de tous qui ont permis à la région africaine au sud du Sahara de faire des progrès remarquables au cours de la première décennie du XXIe siècle.

« La mortalité des enfants de moins de cinq ans a chuté de 35 %, le taux de mortalité néonatale a baissé de 21 % et la mortalité maternelle a diminué de 28 % », s’est félicité Mme Tall

Le rapport des statistiques sanitaires africaines 2022 précise qu’en Afrique subsaharienne, sur la base du taux annuel de réduction actuel, le ratio de mortalité maternelle sera d’environ 390 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 2030.

Source : AIP